Stacey Halls
Résumé : Deux femmes, liées par un enfant, et un secret qui peut tout changer. Londres, 1754. Six ans après avoir laissé sa fille Clara à l'orphelinat de l’hôpital Foundling, Bess Bright décide de la récupérer. Craignant le pire, Bess est stupéfaite lorsqu'on lui apprend qu'elle est déjà venue la récupérer. Elle n'aura de cesse de rechercher sa fille et de découvrir qui l'a pris et pourquoi. À moins d’un kilomètre de l’institution, une jeune veuve vit recluse depuis 10 ans dans une sublime demeure. Quand un ami médecin à l’orphelinat de Foundling la persuade d’engager une nourrice pour sa fille, elle est d’abord réticente à l’idée d’accueillir une étrangère. Mais alors que son passé menace de ressurgir et de briser le petit monde qu’elle s’est créé, elle se laisse apprivoiser par cette nourrice si prévenante à l’égard de sa fille…
Extrait : Peut-on souffrir de l’absence d’une personne que l’on ne connaît pas ? Ma propre fille passait sa première nuit derrière ces murs, son petit poing serré sur le vide. Mon cœur en os de baleine était emballé dans une feuille de papier. Je l’avais connue l’espace de quelques heures seulement, et pourtant c’était comme si je l’avais connue toute ma vie.
L'avis en question : Un roman historique, en toile de fond Londres des années 1800. On y plonge.
Les descriptions de ce romans sont très bien faites : on entre en immersion dans ce Londres puant les ordures et le poissons du marché. On y voit très bien les robes encombrantes des dames, les costumes des hommes. Tout est bien décris sans trop alourdir le texte, juste assez pour nous imaginer le décor. La plume de l'auteur est douce et fluide et nous accroche dans chacun des pas de nos personnages. Pour la trame en elle-même, elle avait du potentiel mais malheureusement l'histoire devient au fil des pages beaucoup trop prévisible ce qui perd un peu de son charme. La fin est heureuse mais un peu trop mielleuse à mon goût, comme irréelle.
Concernant les personnages, ils sont assez hétéroclites, entre cette femme contrainte d'abandonner sa fille, celle qui la recueille froide comme la pierre et qui n'a jamais appris à aimer, le mari volage, l'ami qui voudrait être plus, ce père pudique qui se tue à la tâche, ce frère brisé par l'alcool et la drogue. L'auteure met bien en avant toute la perversité à l'époque de ce regroupement de riches lorsque ces jeunes femmes pauvres viennent déposer leurs enfants, un peu comme un cirque on vient y voit les pleurs, la détresse et le désespoir ... Il paraît que ça favorise les donations pour l'hôpital de Foundling. Cependant, une jeune mère va revenir récupérer sa fille et tout va commencer. C'est vraiment un roman d'amour non charnel, un cri de rage d'une mère à qui on avait laisser la possibilité de venir récupérer son enfant et à qui on a mentit. C'est un roman fort avec beaucoup d'émotions.
Ce roman permet de soulever des questions, qui sont encore à l'ordre du jour : vaut-il mieux abandonner son enfant avec des conditions modestes ou le garder coûte que coûte ? L'argent vaut-il l'amour d'une mère ? Le sang prévaut-il sur la possibilité d'une meilleure vie ?
Ma Note : 16/20
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