jeudi 20 janvier 2022

L’enfer de Burberry Prep, tome 1: Pleins aux as - C. M. Stunich

 

L’enfer de Burberry Prep, tome 1: Pleins aux as 

C. M. Stunich

Résumé : Voici les fils de bonne famille. Ce sont les « Idoles » du lycée, de véritables dieux sur Terre. Des vieilles familles. Des nouveaux riches. Une étoile montante. Ces types n’ont rien à voir avec ceux de mon ancienne école. Je viens peut-être d’une classe modeste, mais je suis déterminée à devenir quelqu’un et je ne les laisserai pas m’en empêcher. Pourtant, ils disent qu’ils feront de ma vie un enfer, et je vais vite m’apercevoir qu’ils vont tout faire pour tenir cette promesse.

Extrait : Il sent la cannelle et la menthe poivrée, et je sens ces petits papillons dans mon estomac prendre leur envol. Putain de papillons ! Comment peuvent-ils se laisser avoir par la beauté d’un visage en oubliant toute la méchanceté qu’il y a derrière ?

L'avis en question : Une couverture magnifique pour des thèmes abordés difficiles, MAIS bon sang que si j'avais pu entrer dans le livre, il y aurait eu des morts. 

Concrètement, Marnye, boursière méritante, entre dans l'une des institutions les plus fermées/élitistes/friquées/Faux-cul de tous les USA. D'entrée de jeu, elle est victime de harcèlement par un groupe de 6 personnes régnant sur l'école : les Idoles. Les présentations faites, passons aux personnages.

Marnye arrive, naïve, et après ce premier tome, on espère du changement. Elle arrive confiante, naturelle, joyeuse, alors qu'elle a déjà été victime de harcèlement qui l'ont quand même conduite à deux TS. Peut-on faire confiance aussi facilement après ça ? Peut-être une farouche envie de tourner la page ? Quoi qu'il en soit, les désillusions arrivent dès les premières pages, avec un recommencement : le harcèlement à un niveau inégalé. Dans ce premier tome, Marnye n'est pas forte. Elle donne l'apparence, en faisant comme si rien ne l'atteignait mais je partage certains avis : lorsqu'on prend le parti d'écrire un livre sur l'intimidation ou le harcèlement le personnage principal se doit d'être forte et attaquer pour faire vibrer le lecteur (ce n'est que mon humble avis), ici j'ai voulu clôturer ce livre après 30 pages, je ne pensais pas pouvoir y arriver. Marnye est éteinte, fuyante, peu crédible dans le rôle principal. Le mot naïveté ne lui arrive pas à la cheville : sa volonté de s'intégrer gomme même les terribles châtiments que lui impose les Idoles et elle pense qu'ils sont ses AMIS. Outre le harcèlement, certains vont jusqu'à la droguer, pour pénétrer dans son chez elle pour lui couper et lui teindre les cheveux. Et bêtement si je puis dire, elle pense qu'ils deviennent ses amis ... Ce comportement m'a tellement rebuté, cette docilité face à tant d'adversité est pour moi quelque chose que je ne comprend pas, même si pour elle cette école est la chance de sa vie. Mais en plus de cela, déjà qu'on est loin là, Marnye se joue un peu des garçons : tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre, c'est malsain et gênant. Elle ne se rend même pas compte que son petit jeu est en lui-même déjà cruel et peut briser des personnes. Son côté prude avec eux ne font qu'accentuer ma négativité envers elle, comme si elle ne savait pas du tout ce qu'elle faisait. On repassera.

Les Idoles appartiennent à un club fermé. Cruels, froids, manipulateurs, ils sont un cliché magnifiquement bien représenté : les riches sont beaux et puissants, le savent, le font savoir et pensent dominer tous le monde. Ce côté "méchant" aurait pu donner de belles leçons sur notre société actuelle, on aurait pu tomber dans le piège d'un "repentir" ou d'une "prise de conscience" (même si l'on sait déjà que pour certains c'est peine perdue), pourtant là, la magie n'opère pas. Je suis restée méfiante du début à la fin (et Ô combien j'aurais aimé avoir tort) et j'ai bien fait, méfiez-vous des apparences. Cependant, derrière leurs masques, se cachent parmi ces méchants, des enfants qui n'espèrent que l'approbation de leur paternel (oui oui, la maman ici ne sert pas à grand chose). Et certains paternels sont juste pire que leurs enfants (la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre me direz-vous). Et comme ces enfants friqués s'ennuient les pauvres petits, quoi de mieux que d'inventer un club ultra sélect, avec pour épreuve de passage faire en sorte qu'une personne se suicide ? Très réjouissant. 

Concernant la trame de l'histoire, j'en ai donné un certain avant goût précédemment. Ça aurait pu être quelque chose de fort et de puissant (mais le repentir n'aurait pas été Too Much ???) mais ça ne décolle pas, Avec comme personnage principal une femme entêté alors qu'elle n'a aucune chance (il faut savoir choisir ses batailles pour les mener à bien). Je reste déçue, et sur ma faim.

Ma Note : 9/20

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