Frédéric Beigbeder
Résumé : La troisième année, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle : dégoûtée, votre femme vous quitte. La mauvaise nouvelle : vous commencez un nouveau livre.
Extrait : Un jour, dans un regard bleu, j’avais cru entrevoir l’éternité. Moi qui passais ma vie à courir d’une soirée à l’autre et d’un métier à l’autre pour ne pas avoir le temps de déprimer, je me suis imaginé heureux.
L'avis en question : Cynique et déprimant, l'esprit d'une personne au paroxysme de la douleur, celle de l'amour. Si vous êtes en proie à la dépression, passez votre chemin. Ce livre à l'art de rendre taciturne, sans vraiment apporter de réponses à des questions existentielles.
J'ai souvent lu "du typique Beigbeder, style inimitable". Comment qualifier cette écriture ? Tantôt poétique, tantôt citation, le style est cru, les phrases sont plutôt courtes et percutantes. Mais (et c'est mon premier de cet auteur, ça sera à voir avec d'autres bouquins), c'est aussi une écriture où la lumière a du mal à faire sa place.
L'amour durerait donc trois ans ? Puis vient l'ennui, les regards aux autres corps deviennent gourmands, nostalgiques. Je ne suis pas d'accord. On peut regarder et apprécier un autre corps, mais la flamme qui est née entre deux personnes doit être entretenue pour tenir. Forcément, les aléas de la vie, la routine, les enfants sont autant de facteurs qui tue le couple, c'est au couple aussi à s'écouter et à faire chacun la moitié du chemin pour conserver ce qui était au début, sinon, oui, l'amour ne durera que trois ans. Ça m'a dérangé dans cette lecture cette prédisposition limite organique, qui donnerait une date de péremption à une relation alors que rien n'est fait pour éviter cela. Toute relation s'entretiennent sinon c'est l'échec.
Chacun voit la relation à l'autre selon ses propres règles. Je ne comprend pas pourquoi le personnage de ce livre, poursuit autant sa maîtresse, je trouve plus belle cette philosophie : "Laisse partir ce qui n'est pas à toi, et finalement si c'est à toi, il reviendra". Je ne comprend pas cet engouement à s'accrocher corps et âme à quelqu'un qui manifestement, vous fuis. De plus, l'auteur dépeint un personnage vulgaire, tant dans sa manière de faire que de penser. Comment peut-il vouloir l'amour alors qu'il trompe sa femme ? Mais c'est peut-être aussi sa être humain : être imparfait cherchant à atteindre la perfection.
Ma Note : 14/20
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