Honoré de Balzac
Résumé : La Vendetta, histoire d'un amour contrarié et tragique entre Luigi et Ginevra, est un peu une version « corse » de Roméo et Juliette. L'histoire dramatique d'une famille corse.
Extrait : L’amour n’est-il pas comme la mer qui, vue superficiellement ou à la hâte, est accusée de monotonie par les âmes vulgaires, tandis que certains êtres privilégiés peuvent passer leur vie à l’admirer en y trouvant sans cesse de changeants phénomènes qui les ravissent ?
L'avis en question : Un classique de la littérature française, suffisamment petit et fort pour tenter l'expérience.
Balzac a réinventé un autre classique, celui de Roméo et Juliette, les amoureux maudis, dans une version qui est pour ma part, moins sanglante, moins virulente mais tout aussi tragique. Ginevra et Luigi viennent de deux familles ennemis bien avant leur naissance. Les premiers faits se passent en Corse. Ils n'ont pas le même rang social, mais sont de fervents soutiens à Bonaparte, ce qui est extrêmement important à l'époque.
Se pose par Balzac, plusieurs questions, les querelles de familles peuvent-elles suffire à éloigner deux amoureux ? L'amour d'un père est-il plus puissant que celui d'un mari ? Un enfant doit-il obéir aveuglément à des règles d'un autre âge ? L'auteur nous dépeint une tragédie sous fond d'égo masculin, lié à la vengeance. Un égo démesuré d'un père, qui ne souhaite garder son enfant que pour lui seul. Et cet égo conduira à la perte de sa fille néanmoins chérie. Les liens entres les personnages sont puissants. Mais Stendhal n'a-t-il pas dis des Corses « Les Corses ont des cœurs brulants qui, pour sentir la vie, ont besoin d'aimer ou de haïr avec passion. » ? On ressent tout l'amour des parents pour leur enfant, tout l'amour d'une femme pour l'homme qu'elle a choisit. Et c'est en sa la véritable tragédie, quand des liens si solides doivent être défaits pour des raisons d'un autre temps.
Le style d'écriture est, bien moins chargé qu'un Zola, mais les phrases sont très longues par moment, ce qui peut perturber. La Vendetta est pour moi, l'un des plus accessible aux classiques, les termes sont d'un autre temps, les descriptions longues, il faut quand on a pas l'habitude s'accrocher.
Je pense que ce livre est intemporel. Il y aura toujours des parents pour penser que leurs enfants leur appartiennent, il y aura toujours des amours impossible. Une belle petite leçon signé Balzac.
Ma Note : 15/20
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