J. M. Darhower
Résumé : Ne le dis pas si tu ne le penses pas... C’est un concept simple, que j’ai répété à de nombreuses reprises, mais les gens ne semblent pas le comprendre. Il faut choisir chaque syllabe avec précaution, parce qu’on ne sait jamais quand quelqu’un risque de vous prendre au mot. Quelqu’un comme moi. Je ne suis pas un homme bon. Pas du tout. Je le sais. J’ai assez de ténèbres en moi pour débarrasser le monde de chaque rayon de lumière. Pourtant, il y en a un auquel je ne ferais jamais de mal, une lumière que je ne pourrais me résoudre à éteindre. Karissa. Elle me prend pour un monstre, et elle a peut-être raison. Je l’attise par mes caresses, je prends mon pied en torturant son âme. Mais je ne suis pas le seul. Le monde grouille de monstres et je ne suis pas le plus dangereux d’entre eux. Loin de là... Que Dieu me vienne en aide, parce que je l’aime. D’un amour sincère. Et que Dieu vienne en aide de quiconque essaierait de me la prendre.
Extrait : L'offense que l’on fait à un homme doit être exercée de telle sorte que l’on n’ait pas à redouter sa vengeance.
L'avis en question : SI VOUS N'AVEZ PAS LU LE TOME 1, IL Y AURA DES SPOILERS. A VOS RISQUES ET PERILS.
Un second tome du point de vue de Naz, rafraîchissant (ou refroidissant selon). Après le crédit de la trahison, vient le temps de régler ses dettes ...
J'ai ai enfin finit avec le caractère pourrie gâtée et un peu niais de Karissa du tome 1 (même s'il faut l'avouer, la petite a grandit), et pour cause nous n'avons plus ses ressentis intimes, mais seulement les analyses faite par Naz. Enfin. Cependant il y a le revers de la médaille ; une autopsie nette et froide par le grand Naz. En plus de ne pas être un grand bavard, il faut dire que peu l'effraie, ni les crimes, ni les cris des victimes, ni même les supplications ne peuvent le faire plier. Donc tout ce qui se passe dans ce tome est recraché de manière chirurgicale, en apparence avec très peu de sentiment. C'est globalement, tout l'inverse du tome 1 avec une Karissa trop émotive, exubérante et dérangée.
Toujours chez Naz ce dérangement, celui de ne pas avoir fait le deuil de sa femme et son enfant mêlé aux sentiments pour Karissa qui n'a pour d'autres parents que les meurtriers de la femme et de l'enfant de Naz. Il sait sans savoir ce qu'il veut, mais comment tourné une page qui n'est pas encore terminé ? Il n'a toujours pas fait son deuil et c'est ce qui est le plus triste : le voir s'enliser dans une relation qui est vouée à l'échec s'il ne fait pas le deuil de la première.
Beaucoup d'enchaînements et d'actions dans ce second tome ce qui était prévisible étant donner le point de vue. On apprend à connaître l'âme torturée d'un homme qui a tout perdu, mais aussi son "travail", ses secrets les plus enfouis. On s'attache à ce personnage si particuliers qui s'en veut d'aimer cette femme qu'il devrait détester, qui s'en veut de décevoir cet homme qui a toujours été un père, mais qui aussi se rend compte que les sacrifices seraient trop grand pour la récompense. Naz a une manière bien à lui de grandir dans ce second tome. La relation entre les deux protagoniste persiste malgré tout, malgré les coups bas et clairement c'est l'amour avec un grand A : celui qui pardonne l'impardonnable avec le temps.
Vient encore après un acte encore plus impardonnable que dans le tome 1 ... Comment le qualifier ? Je ne pense pas à de la vengeance, une manière de détourner l'attention ? Quoi qu'il en soit, encore des pleurs, des cris et puis ... le départ de Karissa. J'en suis restée sur le cul je le dis tout de suite. Et puis elle revient et finalement je m'en suis trouvée déçue. Cet homme est sa plus grand faiblesse, mais une faiblesse si béante qu'elle en devient un handicap à mes yeux.
Pour résumé, ce second tome n'a pas le même rythme que le premier, mais permet d'éclaircir pas mal de zones d'ombres et d'en apprendre plus sur nos personnages. Je l'ai plus apprécié que le premier, et j'espère une apothéose pour clore cette trilogie.
Ma Note : 16/20
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